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Newsletter #3 - 17 novembre 2021

Tribune

Race et histoire dans les sociétés occidentales
Par Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastini

Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani enseignent l’histoire moderne à l’École des hautes études en sciences sociales et animent ensemble, depuis 2008, un séminaire sur l’histoire de la formation des catégories raciales à l’âge moderne. Les recherches de Jean-Frédéric Schaub portent plus précisément sur l’histoire politique des empires d’Ancien Régime, en particulier les monarchies ibériques. Il a notamment publié Oroonoko prince et esclave. Roman de l’incertitude coloniale (Seuil, 2008) et Pour une histoire politique de la race (Seuil, 2015). Spécialiste des Lumières, Silvia Sebastiani s’intéresse aux questions de race et de genre et aux frontières entre humanité et animalité dans le monde atlantique. Elle a publié The Scottish Enlightenment. Race, Progress, and the Limits of Progress (Palgrave Macmillan, 2013) et a coédité, avec Wulf D. Hund et Charles W. Mills, Simianization. Apes, Gender, Class, and Race (Lit Verlag, 2015). Dans leur ouvrage commun Race et histoire dans les sociétés occidentales, publié en octobre 2021 chez Albin Michel, les auteurs reviennent sur le processus de construction de la race et l’impact de celui-ci dans l’Europe et ses colonies, sur la période allant du Moyen Âge jusqu’aux temps des révolutions.

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Belgique

Conférence
MuseumTalks

Mercredi 17 octobre 2021
AfricaMuseum (en ligne)

En lien avec l’exposition temporaire « Zoo humain. Au temps des expositions coloniales », présentée à l’AfricaMuseum jusqu’au 6 mars 2022, le musée organise des débats autour de l’exposition, et sur l’(anti)racisme et la (dé)colonisation. Lors de cette première rencontre, Marie-Reine Iyumva s’entretiendra avec l’anthropologue Sylvie Chalaye, professeure à l’Université de la Sorbonne, ainsi qu’avec l’historienne Delphine Peiretti-Courtis, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille et la pédagogue Mireille-Tseuchi Robert, membre de l’association Bamko asbl. Elles aborderont la mise en scène des corps noirs dans les zoos humains, les représentations qui en découlent, et leur impact dans les imaginaires contemporains ou encore les outils pour lutter contre les stéréotypes racistes.

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France

Article
Nantes expose son passé esclavagiste pour "faire évoluer les points de vue et les regards"

Publié le 8 novembre 2021
Le Monde

Nantes fut le premier port négrier de France. De la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle, les navires nantais auront transporté plus de 500.000 esclaves noirs, capturés en Afrique et déportés jusqu’aux territoires français d’Amérique – notamment aux Antilles. Longtemps tue, cette histoire est désormais exposée au Musée d’histoire de la ville de Nantes. L’exposition « L’Abîme » qui met en lumière le rôle du port nantais entend bien faire évoluer les points de vue. Jusqu’en juin 2022, les visiteurs pourront y découvrir 200 œuvres « éclairantes » et un important dispositif audiovisuel immersif pour plonger au cœur de cette histoire.

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France

Émission

Histoire du Mouvement des travailleurs arabes

Diffusée le 18 novembre 2021
France Culture - La Série Documentaire

À l’heure où l’antiracisme occupe une place croissante dans le débat public, l’historienne Hajer Ben Boubaker revient sur les prémisses de l’antiracisme en France dans les années 1970, cause portée par le MTA (Mouvement des travailleurs arabes). Ce mouvement est né en réaction aux nombreux crimes racistes commis à cette époque ainsi que pour lutter pour de meilleures conditions de travail, à l’époque très inégalitaires. Avec la participation de nombreux chercheurs, historiens, militants associatifs et (anciens) membres du MTA, à travers des archives audiovisuelles et des documents d’époque, Hajer Ben Boubaker met en lumière cette histoire méconnue.

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France

Exposition
Portraits de France

À partir du mercredi 1er décembre
Musée de l'Homme (Paris)

À la demande du Président de la République Emmanuel Macron, un comité scientifique présidé par l’historien Pascal Blanchard a rendu, en mars 2021, le recueil « Portraits de France » : un rapport de 318 biographies mettant en lumière des personnalités issues de l’immigration et des Outre-mer, jusqu’ici peu représentées dans l’espace public français. Ce recueil donne désormais lieu à l’exposition « Portraits de France » au Musée de l’Homme en partenariat avec le Groupe de recherche Achac. Les commissaires Aurélie Clemente-Ruiz, Pascal Blanchard et Yvan Gastaut dévoilent, à travers un parcours qui traverse 12 périodes historiques, les portraits de 29 femmes et 29 hommes venus d’ailleurs et qui ont fait l’histoire de France.

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France

Festival

Festival international Jean Rouch

Du 18 au 28 novembre 2021
Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Institut national des langues et civilisations orientales et Musée de l'Homme (Paris)

À l’occasion de ses 40 ans, le festival international Jean Rouch invite à « voir le monde autrement » et à en débattre. Cette rencontre, entre sciences sociales et cinéma documentaire, est l’occasion de découvrir des dizaines de films documentaires, tournés et réalisés aux quatre coins du monde. Les films, entre relations sociales, relations humaines avec la nature et diversité culturelle, invitent à décentrer notre regard occidental ainsi qu’à remettre en question certains imaginaires. Ces projections sont accompagnées de séances thématiques et de débats entre cinéastes, chercheurs, producteurs et programmateurs de festival anthropologique du monde entier.

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France

Article

Restitution des œuvres d'Abomey au Bénin: histoire d'un long processus

Publié le 9 novembre 2021
TV5 Monde

La restitution de 26 œuvres béninoises pillées durant la colonisation – jusqu’ici conservées au Musée du quai Branly – a été officialisée le 27 octobre 2021 par le Président de la République Emmanuel Macron et son homologue béninois, Patrice Talon. Ces objets ont été réclamés par le Président béninois en 2016, mais ce dernier s’est heurté au gouvernement français de l’époque qui avait invoqué le principe d’inaliénation dans le but de conserver les œuvres en France. Cette démarche de restitution a commencé il y a trois ans avec le discours prononcé à l’université Ki-Zerbo de Ouagadougou…

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