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Présentation en avant-première le mercredi 2 décembre 2009 à la CNHI, Palais de la Porte Dorée, Paris Cette exposition offre un récit exceptionnel sur un siècle d’histoire coloniale et d’immigration en région Rhône-Alpes, et sur les différents flux migratoires qui, génération après génération, ont façonné l’histoire et la géographie urbaine de la région et de ses départements. Ce parcours s’appuie sur l’ouvrage Lyon, capitale des outre-mers, recueil de nombreux textes et images, témoignage sur la colonisation et l’immigration des Suds. À travers douze panneaux, couvrant plus d’un siècle (1894-2010), l’exposition Rhône-Alpes, carrefour des Suds, se veut un témoin complémentaire de l’ouvrage. La région Rhône-Alpes a, de tout temps, constitué un carrefour dont la puissance s’est longtemps appuyée sur la renommée industrieuse des soyeux lyonnais. Puis s'est affirmé le pôle stéphanois avec ses mines et aciéries. Depuis la fin du XIXe siècle, Lyon a été une capitale des outre-mers qui a rivalisé avec Bordeaux et Marseille et joué un rôle majeur dans l’entreprise coloniale en Extrême-Orient. Le temps des expositions coloniales et ethnographiques accompagne l’entrée dans le XXe siècle et inaugure un flux continu vers la métropole. Cette présence est alors marquée par l’arrivée d’hommes et de femmes venus des quatre coins du monde : travailleurs, étudiants d’Afrique noire, militaires, travailleurs et militants du Maghreb, recrutés indochinois et rapatriés vietnamiens ou d’Algérie. Depuis cent vingt ans, se sont constitués les lieux de l’immigration, et se sont formés les regards portés sur elle. Ce récit chemine à travers huit générations et des dates charnières : les premiers regards, le temps des expositions de Lyon et de Grenoble, les soldats et travailleurs dans la Grande guerre, les présences d’entre-deux-guerres, le deuxième conflit mondial, les échos politiques des colonies, les travailleurs des Trente Glorieuses, le sport et l’immigration après la guerre, la marche des « beurs » de 1983, le temps des héritages enfin, et celui des mémoires croisées, dont cette exposition se veut être un des jalons.