Sommaire
Sommaire :Épisode 1 : Le temps des pionniers (1889-1939) C’est une histoire ancienne qui commence au moment du Code noir avec le XVIIe siècle. C’est un récit qui va traverser deux conflits mondiaux, le temps des luttes anti-coloniales, des exhibitions humaines, et celui des premières présences migrantes venues des Antilles, d’Afrique, mais aussi de l’océan Indien, de Nouvelle-Calédonie et de l’influence d’Afro-Américains depuis l’entre-deux-guerres. À la fin du XIXe siècle et au début du XXesiècle, les premiers « Noirs » sont les pionniers d’une histoire qui va se poursuivre dans le XXe siècle. Épisode 2 : Le temps des migrations (1940-1974) Après-guerre, alors que l’Armée d’Afrique aura contribué à sauver l’honneur de la France et libéré une grande partie du territoire national et que la Résistance aux Antilles fut l’une des plus héroïques, des milliers d’étudiants et intellectuels s’installent en France et s’engagent dans la lutte pour les indépendances. L’immédiat après-guerre voit Paris se transformer en capitale culturelle. Dans cette période, quatre élus s’imposent et vont structurer les enjeux de cette génération : Léopold Sédar Senghor, Gaston Monnerville, Aimé Césaire et Félix Houphouët-Boigny. Avec les indépendances, l’empire disparaît progressivement du quotidien des Français. Commence alors l’histoire des immigrations postcoloniales en provenance d’Afrique et des Dom-Tom. Épisode 3 : Le temps des passions (1975-2011) Le choc pétrolier de 1973 et la crise qui s’ensuit provoquent un arrêt officiel de l’immigration de travailleurs en France. Au début des années 80, la gauche socialiste met fin au Bumidom et régularise de nombreux sans-papiers. Mais, en 1986, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua affrète un charter qui reconduit symboliquement à Bamako une centaine de Maliens. Par la suite, les mouvements de luttes des « sans-papiers », pour le droit à l’asile et au logement se multiplient. Ces années sont aussi marquées par l’émergence de musiciens et surtout de sportifs afro-antillais sur la scène médiatique. Ces enfants des premières générations, comme Marius Trésor, Jean Tigana ou Yannick Noah, deviennent les « héros » d’une France en quête de succès. Le dernier quart du XXe siècle sera marqué par la forte visibilité dans l’espace public de discriminations multiples à l’encontre des migrants afro-antillais et de leurs descendants.