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L’histoire du football français en Équipe de France ne peut se concevoir sans l’apport multiple de l’immigration européenne. Un peu moins de 1/5<sup>e</sup> des joueurs internationaux ont un parent ou un grand-parent originaire d’un des pays européens ou ont eux-mêmes été naturalisés après avoir migré en France (sans compter les Européens d’Afrique du Nord d’origine étrangère, notamment espagnole ou italienne). En 1908, le Franco-Belge Maurice Vandendriessche est le premier joueur d’origine étrangère à intégrer l’Équipe de France. Plusieurs générations de joueurs venant de toute l’Europe se sont ensuite succédées. Derrière des personnalités comme Raymond Kopa, Michel Platini, Youri Djorkaeff, Alain Boghossian ou Robert Pirès, des dizaines d’autres joueurs sont issus de l’immigration européenne, fait méconnu du plus grand nombre. Chaque grande vague d’immigration a son écho en équipe nationale et l’intégration, dans la sélection tricolore, des représentants les plus brillants des communautés étrangères, illustre la notion de « creuset français ». À cette immigration venue des quatre coins d’Europe se superpose une immigration provenant d’Amérique du Sud, principalement d’Argentine et d’Uruguay. Une première génération intègre l’équipe de France dans les années 1930, puis une seconde au cours des années 1960.