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Parution : vendredi 30 mars 2018
La Gazette Drouot
À l'occasion de l'exposition Peintures des lointains présentée au musée du quai Branly jusqu'en janvier 2019, La Gazette Drouot publie un entretien avec Pascal Blanchard, historien spécialiste du fait colonial. En toute transparence, il vient éclairer les méandres de cette collection issue de l'ancien musée des colonies. Découvrez en exclusivité les premières lignes de l'entretien et retrouvez-le en intégralité dans le nouveau numéro de La Gazette Drouot, disponible en kiosque dès le vendredi 30 mars 2018.
La Gazette Drouot : Remontons aux sources. Quelle est l’origine de la collection du quai Branly ?
Pascal Blanchard : Lors de l’Exposition coloniale de 1931, l’État a en fait effectué peu d’achats, le budget du musée des colonies qui ouvre ses portes ensuite étant trop faible et l’art n’était pas prioritaire. La grande campagne d’acquisitions remonte à la période 1935-1936. Après les avoir réclamés pendant des années, l’Agence des colonies, sous l’égide du Ministère éponyme, obtient enfin des fonds et va s’en servir pour développer une véritable logique de propagande pour donner aux Français la « passion des colonies ». Les acquisitions ne s’inscrivent pas dans le pur registre de l’histoire de l’art, elles ont une double vocation : valoriser le système mis en place par la France en Algérie, au Maroc, en Indochine et en Afrique occidentale française ou à Madagascar avec les bourses, mais aussi et surtout mener une propagande nouvelle, plus moderne et de velours, en utilisant le registre esthétique. Il faut délivrer un autre message. Après le succès de 1931 – trente-trois millions de tickets vendus, huit millions de visiteurs français, un million d’étrangers –, il faut trouver un second souffle, et Lyautey en est le premier conscient. La beauté des paysages et des peuples doit susciter désormais de l’émerveillement. Alors que les années 1930 en Europe sont celles de la montée de tous les dangers, les pays colonisés, désormais « pacifiés », doivent apparaître comme un paradis terrestre où le temps s’est arrêté. La France y envoie donc ses artistes, expose et achète certains de leurs travaux au retour. Les artistes se retrouvent instruments de la propagande étatique, conscients ou inconscients. Ce sont ces œuvres entreposées pendant des décennies à la porte Dorée qui constituent le fonds de la collection du musée du quai Branly. Le coeur de la présente exposition.
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Journée d'étude de la semaine
Accueil des migrants
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Jeudi 12 avril 2018 de 9h00 à 17h00
Institut régional du travail social (IRTS) Normandie (Caen)
L’Institut régional du travail social de Normandie, en partenariat avec plusieurs associations, accueillera le jeudi 12 avril 2018 une journée d’étude consacrée à l’accueil des migrants. Au programme, tables rondes, conférences et débats portant notamment sur le droit d’asile ou la prise en charge des étrangers en demande de protection. Pascal Blanchard, historien et co-auteur de l’ Atlas des immigrations en France (Autrement, 2016), interviendra sur la question de l’immigration et ses processus, entre invisibilité historique et « problème » politique. La journée s’achèvera par une table ronde à partir de récits de vie de migrants arrivés en France, en présence des associations France terre d’asile, Jacques Cornu et Itinéraires.
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France
Publication
De la bouche même des indigènes
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Parution : novembre 2017
Vendémiaire (Paris)
De la bouche même des indigènes dresse un panorama inédit des pratiques de communication entre Africains et Européens, un aspect méconnu et pourtant crucial de la colonisation. Son auteure, Cécile Van Den Avenne, spécialiste en sociolinguistique à l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle, y explique comment les explorateurs français ont imposé leur langue en Afrique de l’Ouest, un territoire où se parlaient plusieurs centaines de langues et dialectes différents. Au cours du XIX e siècle, le français devient ainsi l’outil de domination politique et culturelle en Afrique coloniale…
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France
Exposition
L’épopée du canal de Suez
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Jusqu’au 5 août 2018
Institut du monde arabe (Paris)
Quatre mille ans d’histoire traités de façon cinématographique en recourant à des procédés immersifs s’appuyant sur la vidéo et la fiction. Tel est l’ambitieux projet de l’exposition-événement, L’épopée du canal de Suez. Des pharaons au XXIe siècle, présentée à l’Institut du monde arabe. Imaginé par les pharaons dès 1800 avant notre ère, le canal de Suez, percé entre 1859 et 1869, fut au cœur des bouleversements du monde. L’exposition traite largement d’un des moments clés de cette aventure autant humaine que politique : le 26 juillet 1956, lorsque Nasser annonce qu’il nationalise le canal, symbole du colonialisme européen.
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France
Exposition
Hereros,
Real Portraitik #1
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Jusqu’au 28 avril 2018
School Gallery (Paris)
« Chaque portrait est une ode à la couleur, chaque visage un hymne à la vie, chaque décor une féérie naturaliste. » Stéphan Gladieu, dans une série photographique présentée à la School Gallery, célèbre les descendants du peuple Herero, victime du premier génocide du XXe siècle, où plus des trois-quarts de la population furent décimés par les colons allemands. Ces Hereros d’aujourd’hui, vêtus de tenues excentriques et colorées à l’occasion d’une parade annuelle qui honore leur mémoire, contrastent avec les portraits tragiques en noir et blanc de leurs ancêtres rescapés du massacre.
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France
Théâtre
Ne laisse personne te voler les mots
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Du 4 au 6 avril 2018
Théâtre Joliette (Marseille)
« L’important est de faire comprendre aux élèves qu’on peut pratiquer la religion comme on l’entend ». Dans le cadre de la Biennale des écritures du réel #4, le théâtre Joliette présente la pièce de Selman Reda, comédien et metteur en scène, qui remonte aux sources du Coran pour mieux en mesurer les dérives contemporaines. Le comédien de 40 ans y fait le récit de son cheminement spirituel et religieux, marqué par une rencontre qui va changer son regard sur l’islam, celle de l'islamologue Rachid Benzine. Un spectacle pédagogique qui a déjà été joué plus d’une vingtaine de fois dans des collèges et des lycées.
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France
Théâtre
Le fabuleux destin d’Amadou Hampâté Bâ
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Du 5 au 13 avril 2018
Le Tarmac (Paris)
« En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ». Devenue proverbe, cette formule fut prononcée en 1960 par Amadou Hampâté Bâ, écrivain et ethnologue malien, fervent protecteur des traditions orales africaines. Dans Le fabuleux destin d’Amadou Hampâté Bâ, le metteur en scène Hassane Kassi Kouyaté, descendant de griots du Burkina Faso, retrace le parcours littéraire et politique de cet homme au destin exceptionnel, qui fut par ailleurs fondateur de l’Institut des sciences humaines à Bamako et membre du Conseil exécutif de l’Unesco.
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France
Colloque
École, migration, itinérance : regards croisés
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Jeudi 5 & vendredi 6 avril 2018
Campus de l’INSHEA (Suresnes)
Chaque l’année, l’institution scolaire accueille plusieurs dizaines de milliers d’élèves migrants. Ce colloque vise à approfondir la connaissance des conditions effectives de scolarisation de ces jeunes migrants, mais aussi à analyser les apprentissages développés en fonction des différents profils. Politiques publiques, approches comparées, accompagnement éducatif et social… Ces questions et beaucoup d’autres seront traitées par un panel d’intervenants issus de champs disciplinaires variés pour un regard transversal.
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