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Newsletter #4 - 31 décembre 2019

Tribune


Il faut brûler la recherche postcoloniale: l’Empire contre-attaque


Par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Gilles Boëtsch 

En cette fin d’année, l’Empire contre-attaque. Il semble qu’il soit, pour certains, de plus en plus complexe de regarder en face le passé colonial et d’imaginer que la recherche postcoloniale puisse exister en France. Nous vous proposons, en ce 31 décembre, une première mise au point alors que vont être commémorées en 2020 les indépendances d’une quinzaine de pays francophones d’Afrique subsaharienne et de Madagascar, et que s’annonce la Saison culturelle Africa2020.

Retour sur les faits : L’Express dans un article, aux côtés du duo Bouvet-Taguieff qui co-signent une tribune, se lance dans une croisade contre les chercheurs postcoloniaux. Tribune au vitriol. Article parfaitement simplificateur et  qui présente ces chercheurs comme des « obsédés de la race ». Il y aurait urgence, selon la journaliste, l’université et la recherche seraient en péril. Il faut, selon les signataires de la tribune, dénoncer ce danger, stigmatiser les livres et colloques de ces chercheurs.

Une première réponse le 27 décembre 2019 dans Mediapart  signée par trois des coordinateurs du livre Sexualités, identités & corps colonisés publié aux CNRS Éditions et co-organisateurs du colloque du 3 décembre 2019 (Images, colonisation, domination sur les corps) qui ont été pris pour cible dans l’article et la tribune – revient sur cette campagne de dénigrement parfaitement orchestrée qui vise en premier lieu le Groupe de recherche Achac et s’attaque de manière diffamatoire à plusieurs chercheurs.

Depuis 30 ans, le Groupe de recherche Achac, en fédérant des projets, en coordonnant des équipes, en engageant des programmes en multi-partenariat, souhaite proposer une lecture équilibrée de ce passé. C’est dans cette perspective que nos ouvrages et colloques, comme nos expositions et films sont proposés. Il faut faire attention, certes, à ne pas mélanger ceux qui font de la recherche en utilisant certains des questionnements des Postcolonial Studies et ceux qui prônent un combat décolonial racisé, et ce clairement à des fins politiques, c’est une évidence. Et c’est justement ce que nous faisons et c’est, d’ailleurs, ce que nous reprochent les décoloniaux les plus radicalisés.
 
Bonne lecture, et très bonne année à tous !

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