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Newsletter #2 - 13 mai 2020

Tribune

Olympisme, histoire et citoyenneté

Par Nicolas Bancel et Yvan Gastaut 

 

Le Groupe de recherche Achac, à l’initiative de la CASDEN, a débuté un vaste programme consacré à l’histoire de l’olympisme, dans la perspective des Jeux Olympiques à Paris en 2024. Il a pour objectif de rendre hommage aux champions et championnes olympiques qui ont changé et influencé l’esprit de leur temps, les normes, les règles des jeux y compris celles du CIO (Comité International Olympique). Ce projet s’étalant sur quatre ans comporte plusieurs volets – scientifique, pédagogique, culturel – que les historiens Yvan Gastaut et Nicolas Bancel dévoilent dans cette tribune présentant le programme. Nicolas Bancel est historien, professeur à l'Université de Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac. Ses travaux de recherche se concentrent sur l’histoire coloniale et postcoloniale française, l’histoire du sport et des mouvements de jeunesse. Il a co-écrit, avec Évelyne Combeau-Mari, Histoire du sport et perspectives coloniales (Movement & Sport Sciences, 2014). Il a récemment publié Le postcolonialisme (Presses Universitaires de France, 2019) et co-écrit Décolonisations françaises. La chute d’un empire (La Martinière, 2020) avec Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire. Yvan Gastaut est historien, maître de conférences à l’Université de Nice Sophia Antipolis, chercheur à l'Unité de recherche Migrations et société (URMIS), spécialiste de l'histoire de l'immigration et de l’histoire du sport. Il a codirigé avec Pascal Blanchard et Hadrien Dubucs le catalogue Atlas des immigrations en France (Autrement, 2016). Il a également co-écrit avec Claude Boli et Fabrice Grognet Allez la France : Football et immigration (Gallimard, 2010).

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Open source

SEXUALITÉS, IDENTITÉS & CORPS COLONISÉS
(CNRS Éditions, 2019)

Chaque semaine, depuis janvier 2020, le Groupe de recherche Achac, en partenariat avec CNRS Éditions et les Éditions La Découverte, vous propose un article du livre Sexualités, identités & corps colonisés en open source. L’objectif, ici, est de participer à une plus large diffusion des savoirs à destination de tous les publics. Les 45 contributions seront disponibles pendant toute l'année 2020.
Maintenant que le déconfinement commence petit à petit, retournez chez vos libraires, soutenez-les, comme les éditeurs, et retrouvez le plaisir du livre… en attendant lisez, lisez, lisez… et notamment ce livre Sexualités, identités & corps colonisés en open source.

Découvrez cette semaine l’article de Yann Le Bihan « Catégoriser les femmes africaines en régime colonial, Eros et Thanatos désunis ». L’auteur y analyse le statut de la femme africaine dans l’imaginaire occidental en déconstruisant les poncifs de virilité et de désirabilité qui lui sont attachés. Le Groupe de recherche Achac met également à disposition, ici, une séquence vidéo du colloque « Images, colonisation, domination sur les corps » qui a eu lieu le 3 décembre 2019 au Conservatoire national des arts et métiers. Découvrez l’intervention de Pascal Ory, qui analyse, ici,  La négresse captive ou Pourquoi naître esclave ?, détail de la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, bronze, 1867-1874, Paris, de Jean Baptiste Carpeaux.
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France

Vidéos

Le racisme c'est pas un sport !

Publié en avril 2020
Réseau Canopé 
 
Le réseau Canopé a mis en ligne une série de cinq vidéos animées mettant en scène Nikan, le plumigère, joueur dans une équipe de big ball. L’histoire de Nikan pose les étapes d’un parcours qui mène de la connaissance à la compréhension des mécanismes racistes et à l’engagement pour les valeurs républicaines. Destinées au public scolaire, ces vidéos ont pour but d’éduquer les jeunes contre le racisme et l’antisémitisme. Chaque vidéo est accompagnée d’une fiche parent et pédagogique afin de prolonger l’apprentissage.
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Brésil

Article 

Déconfiner la mémoire de l'esclavage

Publié le 5 mai 2020
Libération
 
Dominique Taffin, directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, invite dans cette tribune à réfléchir aux origines de notre système, à faire face à notre passé et à questionner ses héritages. En effet, le système colonial esclavagiste, qui a noué le sort de l’Afrique, de l’Europe et des Amériques pendant trois siècles avant d’être aboli définitivement en France en 1848, et d’être suivi par la colonisation européenne généralisée, a sans doute été, le premier à donner sa forme à notre monde actuel. Reconnaître notre passé c’est « aussi préparer le monde d’après ».
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France

Article

8 mai 1945 en France et en Algérie : mythologie nationale versus histoire coloniale  

Publié le 6 mai 2020 
Blog Médiapart
 
Olivier Le Cour Grandmaison revient sur les événements du 8 mai 1945 dans le Constantinois. Dans un contexte bouleversé par la Seconde Guerre mondiale, la France souhaite préserver sa domination sur ses colonies. Des massacres passés sous silence par la France et dont les descendants attendent toujours la reconnaissance aux terribles violences physiques infligées aux colonisé-e-s, s’ajoute la violence symbolique du silence opposée aux héritier-e-s de l’immigration coloniale et postcoloniale. Découvrez également son intervention aux côtés de Pascal Blanchard et Medhi Lalaoui lors d’une émission spéciale sur Canal Algérie diffusée le 8 mai 2020 en soirée.
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France

Films

L'histoire coloniale et postcoloniale filmée par les cinéastes amateurs

 Cinémémoire
 
Des cinéastes amateurs ont filmé le quotidien des anciennes colonies d’Afrique des années 1920 à 1960. Les points de vue diffèrent : l’arrivée des colons en terre exotique, leur activité professionnelle, l’accession des pays africains à l’indépendance… films militants de pieds-noirs en Algérie, films de guerres, films de touristes et de travailleurs expatriés après l’indépendance… Des images d’archives uniques qui recèlent l’essence d’une époque, un tout autre regard, « non-officiel », sur les espaces coloniaux et la vie intime.
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France

Article

La célébration du
8 mai 1945 ou
la quête improbable d'universalisme

Publié le 7 mai 2020
The Conversation

Les commémorations du 8 mai dernier en mémoire de la fin de la Seconde Guerre mondiale sont l’occasion pour l’auteure de revenir sur l’ambition universaliste de la représentation mémorielle européenne. Dans cet article, Karoline Postel-Vinay, directrice de recherche Sciences Po-USPC, remarque que l’« autre 8 mai », celui des massacres commis à Sétif, Guelma et Kherrata par les autorités coloniales — et qu’on ne commémore pas en France — appartient à un récit qui n’occupe pas la même place dans l’imaginaire européen. Marqué par la lutte contre le nazisme, ce point de vue européen ignore les populations postcoloniales.

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France

Vidéo

La décolonisation française est-elle vraiment terminée? 

Publié le 8 mai 2020 
Arte 
 
Dans l’émission 28 Minutes d’Arte, Pascal Blanchard explique l’influence qu’exerce encore la France sur ses anciennes colonies, mais aussi les rapports de mémoire au regard du passé colonial. Si le temps historique de la colonisation est fini, nous n’avons pas encore totalement décolonisé nos imaginaires collectifs et nos pratiques. La société française a encore un travail à faire pour se libérer de cet imaginaire dominant.
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