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Newsletter #1 - 07 février 2018

La revue Africultures est en péril !

Ce mardi 6 février 2018, la revue Africultures a annoncé sur son site internet et ses réseaux sociaux être menacée de disparition. Elle lance un appel aux dons et une pétition, qui compte déjà plus de 700 signataires, que nous soutenons et relayons dans cette tribune. Dans un contexte où des subventions historiques se tarissent, où les emplois aidés sont supprimés, où leur support média ne jouit pas des aides accordées à la presse, dans un contexte où un soutien de l’Union européenne, pour un projet en préparation depuis plus d’un an, tarde à aboutir : Africultures risque de disparaître.
 
Africultures c’est quoi ? Depuis 20 ans, Africultures documente et informe sur les cultures africaines et leurs diasporas. Pionnier sur le web dès les années 1990, Africultures a constitué avec le temps une base de données participative unique, permettant de diffuser et de valoriser à travers le monde la création africaine sous toutes ses formes.
 
Quand ? Le 21 février prochain, le tribunal décidera de la capacité d’Africultures à se redresser. Nous devons donc alerter et sensibiliser les politiques sur la nécessité de soutenir Africultures, un projet nécessaire dans le paysage médiatique et culturel.
 
Que faire ? Africultures a aussi besoin de vous. Vous souhaitez soutenir un média historique des cultures africaines et diasporiques ? Participez à la cagnotte de « promesses de dons » et/ou signez cet appel à la sauvegarde d’un patrimoine unique.
 
Africultures compte sur votre soutien.
 
Parmi les signataires : Tanella Boni (Poète, Philosophe, Professeure) Boubacar Boris Diop (écrivain) Amzat Boukari-Yabara (historien, ligue panafricaine-UMOJA) Djinn Carrénard (réalisateur) Ceptik (rappeur) Marc Cheb Sun (journaliste, fondateur de la revue D’ailleurs et d’ici) Aya Cissoko ( boxeuse et écrivaine) Collectif de photographes Oeil Collectif Fumigène Mag  Maryse Condé (écrivaine) Myriam Cottias (historienne, CNRS) Gerty Dambury (auteure, metteuse en scène) Bidiefono Delavallet (chorégraphe) Rokhaya Diallo (journaliste, réalisatrice, écrivain) Alice Diop (réalisatrice) D’ de Kabal (rappeur, écrivain, metteur en scène) Fred Ebami (artiste, illustrateur) Maryse Ewanjé-Epée (athlète, auteure, chroniqueuse) Gaël Faye (auteur, slameur) Gasandji (auteure, interprète, poète) Romuald Fonkoua (professeur à La Sorbonne, directeur de la revue Présence africaine) Yann Gaël (comédien) Armand Gauz (auteur, réalisateur) Sylvie Glissant ( Directrice de l’Institut du Tout-Monde) Kaoutar Harchi (Chercheure en sociologie) Guy Régis Junior (auteur, metteur en scène, comédien) Hamidou Anne (auteur) Dany Laferrière (écrivain) Laurence Lascary (productrice) Ladj Ly (réalisateur) Daniel Maximin (poète, romancier, essayiste) Achille Mbembe (philosophe) Mohamed Mbougar Sarr (écrivain) Etienne Minoungou (comédien, metteur en scène, entrepreneur culturel) Karim Miské (écrivain, réalisateur) Pascale Monnin (plasticienne et cofondatrice de la revue IntranQu’îllités) Stéphanie Melyon- Reinette (sociologue, artiste) Dieudonné Niangouna (auteur, metteur en scène) Nimrod (écrivain) James Noël (poète, romancier, cofondateur de la revue IntranQu’îllités) Ousmane N’Diaye (Journaliste) Wilfried N’Sondé (écrivain) Marc Alexandre Oho Bambe (poète, auteur, slameur) Alexis Peskine (plasticien) Mabrouck Rachedi (écrivain) Jean-Luc Raharimanana (écrivain) Rocé (rappeur) Rodney Saint Eloi (écrivain, éditeur) Felwine Sarr (écrivain, professeur, musicien) Edgar Sekloka (auteur, rappeur) Soro Solo (journaliste) Maboula Soumahoro (Maître de conférence) Binetou Sylla ( DJ, productrice et directrice de Syllart Records) Aristide Tarnagda (dramaturge) Sami Tchak (écrivain) Aissa Thiam (journaliste Africa n°1) Louis-Georges Tin ( Président du CRAN) Assa Traoré ( Comité « La Vérité pour Adama », auteure) Françoise Vergès (politologue) Naïma Yahi (historienne, chercheure) Pascal Blanchard (historien).
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L'article de la semaine

L'Afrique, laboratoire mondial d'une ignorance organisée ?

Publication : vendredi 2 février 2018
AOC   (en ligne)
 
Lancé en janvier 2018 par Sylvain Bourmeau, journaliste à France Culture, AOC est un « micro-media » en ligne qui publie chaque jour trois points de vue : une analyse, une opinion et une critique, proposées par des intellectuels, artistes et journalistes. Achille Mbembe, politologue, y verse au débat une tribune publiée alors que débutait, le 2 février 2018 à Dakar, la Conférence de financement du partenariat mondial pour l’éducation, à laquelle participait le président de la République, Emmanuel Macron. Un texte fort, qui revient sur des décennies de politique désastreuse en matière d’éducation, au risque de conduire le XXIe siècle vers une « ignorance abyssale imposée ».
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Image de la semaine

 Exposition
Images & Colonies en France

© Coll. Groupe de recherche Achac

Chaque semaine, le Groupe de recherche Achac présente une image tirée de l’exposition Images & Colonies en France. Aujourd’hui : Exposition coloniale de Lyon 1894. Villages sénégalais et dahoméens, affiche signée Francisco Tamagno.

À la fin du XIXe siècle, l’Afrique noire est vue comme une terre de « sauvagerie », entre populations anthropophages, faune prédatrice, flore vénéneuse et « rois nègres » esclavagistes. En parallèle des expositions universelles et coloniales, les villages ethniques, appelés « village nègre » ou « village noir », s’imposent comme le mode d’exhibition du prétendu « sauvage ». L’affiche invite les visiteurs à un véritable voyage dans la vie quotidienne « authentique » des peuples soudanais (Mali), Sénégalais et du Dahomey à une rencontre avec un monde étrange et étranger... De manière stéréotypique pour une exposition officielle, c’est une femme aux seins dénudés qui invite les visiteurs à s’y rendre. Exotisme, colonialisme et fantasme se mélangent ici et fabriquent une sur-érotisation du corps des colonisés.
Découvrir l'exposition

Dossier de la semaine

 La couleur du désir

Publication : lundi 5 février 2018
Totem World  (en ligne)
 
Pourquoi y a-t-il plus de couples Noirs-Blanches que Noires-Blancs ? Pourquoi certaines jeunes femmes blanches veulent-elles absolument avoir des enfants métis ? Comment un gay noir est-il perçu par ses partenaires blancs ? Sous-titré « Love and sexe en noir et blanc », ce dossier coordonné par Marc Cheb Sun, éditorialiste et fondateur de la revue D’ailleurs et d’ici, interroge sans tabou les 18-40 ans sur leurs attirances, leurs désirs et leurs vécus. À ses côtés, des spécialistes apportent leurs éclairages historiques, sociologiques ou culturels, à l’image de Rokhaya Diallo, qui évoque les stéréotypes associés aux femmes noires, ou de Pascal Blanchard, qui évoque les rapports de domination en période coloniale. Un thème qui entre en forte résonance avec l’ouvrage du Groupe de recherche Achac, Sexe & Colonies, à paraître en septembre 2018, et dont Pascal Blanchard présente les grands enjeux dans un entretien avec Marc Cheb Sun.
 
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France
Publication

 

Magique système
L'esclavage moderne des footballeurs africains

Parution : janvier 2018
Marabout (Paris)
 
Enquête sur la réalité du marché des jeunes footballeurs africains qui, mus par le rêve de venir jouer en Europe, réalisent de nombreux sacrifices et deviennent rapidement victimes de faux recruteurs sportifs, organisés en réseau. Les journalistes Barthélémy Gaillard et Christophe Gleizes mettent en exergue la responsabilité des grands clubs européens et le laxisme des instances du football mondial complices de ce système, faisant de ces jeunes Africains les « esclaves moderne d’une machine à briser les rêves et les destins ».
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France

Exposition

 

Trajectoires Kanak

Jusqu’au 16 septembre 2018
Musée Anne de Beaujeu (Moulins)
 
Trajectoires Kanak propose une mise en lumière inédite de la collection d’objets kanaks du musée Anne de Beaujeu, rapportés par des missionnaires, aventuriers ou scientifiques qui ont exploré la Nouvelle-Calédonie dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Dans une approche originale, les œuvres sont associées aux récits des aventures de trois personnages liés à la Nouvelle-Calédonie : le chef kanak Poindi-Patchili, le colon Léon Moncelon et Pierre Poyti, le premier métisse kanak arrivé dans l’Hexagone. L’exposition, qui bénéficie du concours de 12 musées prêteurs dont le musée du quai Branly, sera ensuite présentée à Bourges.
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France

Festival

 

Atlantide

Du 15 au 18 février 2018
Le Lieu Unique et divers lieux (Nantes)
 
« Le monde est notre maison », c’est dans cette perspective qu’Alain Mabanckou, romancier et essayiste, directeur artistique de la sixième édition du festival Atlantide, a invité des intellectuels de tous les continents pour aborder des thèmes littéraires et débattre sur quelques grands enjeux de nos sociétés. L’événement sera l’occasion de nombreuses rencontres, de moments d’échanges et de lecture. On pourra notamment y retrouver Kaoutar Harchi, sociologue auteure de Je n’ai qu’une langue et ce n’est pas la mienne (Fayard, 2016), Abdourahman Waberi, professeur de littérature francophone et auteur de Moisson de crânes : textes pour le Rwanda (Le Serpent à plumes, 2010), ainsi que son éditeur et son traducteur, Dominic Thomas, également professeur et directeur du département d’études françaises et francophones à l’University of California (UCLA).
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France
Exposition

 

Aurès 1935

Du 7 février au 15 avril 2018
Pavillon populaire (Montpellier)
 
C’est dans le cadre d’une mission pour le musée du Trocadéro que Thérèse Rivière et Germaine Tillion, chercheuses et ethnologues, débarquent dans l’est algérien en 1935. Installées dans le massif montagneux de l’Aurès, elles découvrent les Chaouis, population berbère aux traditions encore largement préservées. De ce séjour au long cours, elles rapporteront des enregistrements sonores, des écrits et des photographies dont une sélection inédite est présentée dans l’exposition Aurès, 1935. Un ensemble qui documente de façon sensible la vie des Chaouis au temps des colonies et préfigure les travaux de recherche ultérieurs des deux ethnologues.
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France

Conférence
 

Regards croisés sur l'histoire de la colonisation française en Afrique subsaharienne

Jeudi 15 février 2018 à 19h00
Musée de la carte postale (Baud)
 
Un nouveau regard sur la colonisation, celui des colonisés, c’est ce que propose Catherine Coquery-Vidrovitch dans une conférence au Musée de la carte postale à Baud. Cette historienne, spécialiste de l’Afrique, auteure de Petite histoire de l’Afrique : l’Afrique au sud du Sahara de la préhistoire à nos jours (La Découverte, 2010), a notamment été la conseillère scientifique de l’exposition L’Afrique des routes au musée du quai Branly en 2017. Une conférence proposée dans le cadre de l’exposition ExplorAfrique, cultures africaines sous le regard des photographes, qui présente des cartes postales de la période coloniale.
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