|
|
Vidéos de la semaine
Traumatismes des mémoires & Mémoire des traumatismes
Autour de la guerre d’Algérie
|
|
Mercredi 11 octobre 2017
Hôpital Georges Pompidou (Paris)
Quels liens entre le traumatisme colonial, son omniprésence dans le présent et l'impossible mémoire collective ? Le mercredi 11 octobre 2017, la Société franco-algérienne de psychiatrie (SFAP) invitait différents chercheurs à poser leur regard sur les traumatismes de la guerre d’Algérie. Parmi eux, Denis Peschanski, directeur de recherche au CNRS, Catherine Brun, professeur à l' Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, et Alexis Jenni, lauréat du prix Goncourt 2011. Leurs interventions sont à retrouver sur la chaîne youtube de la SFAP. Celle de Pascal Blanchard, également invité à l’événement, est à découvrir sur notre chaîne youtube.
|
|
Article de la semaine
Comment est-on passé de « l'arabe »
au « musulman » ?
|
|
Parution : été 2017
Regards
« Le vocabulaire s’adapte à l’époque ». Partant de ce postulat, la journaliste Aude Loriaux, dans la revue biannuelle Regards, analyse l’évolution des objets du racisme à l’égard des populations maghrébines en France depuis les années 1970. C’est dans cette décennie que le terme « arabe » se fixe et revêt une connotation péjorative, où l’on s’inquiète alors des travailleurs immigrés. La dimension religieuse et l’utilisation du mot « musulman » émergent dans les années 1980, époque où, entres autres, le droit de culte est davantage revendiqué. Avec la montée du terrorisme dans les années 1990-2000, « l’islam devient pour certains, antinomique avec la République », selon Pascal Blanchard interrogé par la journaliste. Si l’opinion publique y a ajouté des sens nouveaux, les deux termes sont le reflet de peurs et rejets très similaires… Une analyse éclairante avec des interviews de Todd Shepard, Thomas Deltombe, Mathieu Rigouste, Christine Delphy et Marwan Muhammad
|
|
Image de la semaine
Exposition
Images & Colonies en France
|
|
© Bibliothèque Forney/La parisienne de photographie
Chaque semaine, le Groupe de recherche Achac présente un extrait, en images, de sa nouvelle exposition Images & Colonies en France. Cinquante-cinq ans après les décolonisations, cette dernière se présente comme un lieu de mémoire et vise à mieux connaître les images d’hier pour décoder nos représentations d’aujourd’hui et comprendre autrement l’histoire coloniale de la France sur cinq siècles de récits depuis le XVI e siècle.
Dans cette affiche signée René Lataste, datée de 1923, les quatre personnages symbolisent les différents territoires de l’Empire français, alors à son apogée : le Maghreb, l’Indochine, l’Afrique noire et les vieilles colonies. Une image significative du message colonial du temps au lendemain de la Première Guerre mondiale, qui légitime l’impérialisme auprès du grand public en vantant l’abondance des ressources naturelles des colonies, mais aussi leur potentiel humain et leur diversité (source de puissance), et où chacun est caractérisé par des morphotypes. Pour l'Afrique noire, c'est une femme, à moitié dévêtue, qui renvoie à un imaginaire de classification ethnographique et qui se double d'une érotisation des populations colonisées.
|
|
|
|
Sénégal
Exposition
Rêveries d’hier
|
|
Inauguration : novembre 2017
Musée de la photographie (Saint-Louis)
À l’origine du tout nouveau musée de la photographie, Amadou Diaw, collectionneur sénégalais, qui souhaite à travers ce musée « rendre à l’Afrique son regard sur le monde ». Pourquoi la photographie ? C’est à Saint-Louis que naît la photographie ouest-africaine, lorsqu’un premier appareil photographique y est envoyé en 1863 par le ministère français de la Marine et des Colonies. Des années 1930 aux années 1950, débute l’âge d’or des studios photographiques, comme en atteste l’une des expositions inaugurales, Rêveries d’hier, qui dévoile un ensemble inédit de portraits de femmes réalisés à Saint-Louis à cette période.
|
|
Belgique
Publication
Léopold II, potentat congolais
|
|
Parution : décembre 2017
Racine (Bruxelles)
Qui était Léopold II ? Roi visionnaire ou sinistre génocidaire ? L’opposition radicale qui existe aujourd’hui entre ces deux représentations (nostalgie versus repentance) est le point de départ de cet ouvrage, adaptation d’une thèse de doctorat de Pierre-Luc Plasman, historien spécialiste du Congo léopoldien. L’auteur propose une troisième voie qui va au-delà des visions antagonistes du roi des Belges en s’attachant à restituer les faits et actions du personnage dans leur chronologie, à l’appui de sources historiques inédites. Une étude qui a le mérite de mettre en exergue les paradoxes et les dérives d’un règne désormais synonyme de violence coloniale et de barbarie.
|
|
France
Projection
On se la raconte
|
|
Mercredi 10 janvier 2018 à 18h30
FGO-Barbara (Paris)
Tourné à Saint-Denis, Nanterre, Paris ou encore Toulouse, le web documentaire On se la raconte recueille les expériences de personnes victimes de racisme et de discrimination, toutes générations et classes sociales confondues. Réalisé par Nassima Guessoum, son but est de fédérer et de valoriser la culture populaire riche et diverse. L’association Remembeur organise la projection de ce film suivie d’un débat animé par l’historienne Naïma Yahi avec Zouina Meddour, militante associative, Ahmed Boubeker, sociologue et Ali Guessoum, directeur artistique et coordinateur de Remembeur.
|
|
|
|
France
Publication
La réforme au temps des empires.
Approche critique et comparative (XIXe-XXe siècles)
|
|
Parution : décembre 2017
Société française d’histoire des Outre-mers (Paris)
« La réforme comme clef du changement ? » Dans ce nouveau numéro de la revue Outre-mers, des spécialistes de l’histoire des empires étudient à travers les siècles les différentes « réformes »
au sein de l’administration, de la justice, et/ou de l’éducation... C’est par la comparaison de plusieurs empires (ottoman, coloniaux...) qu’ils mènent leur enquête et livrent un regard critique sur la manière dont s’est construit le réformisme (ses succès et ses échecs) en situation impériale.
|
|
France
Radio
L’histoire de l’art fait sa mue
|
|
Diffusion : mercredi 27 décembre 2017
France Culture (podcast)
Comment faire évoluer l’histoire de l’art, une discipline souvent qualifiée de conservatrice ? Anne Lafont, historienne de l’art et directrice d’études à l’EHESS, titulaire de la chaire « Histoire de l’art et créolités », est l’invitée de La Grande table. Elle s’attache à montrer les bouleversements qu’ont opérés les études de genre et les études subalternes dans le champ de l’histoire de l’art, révélant le poids des discriminations et des dominations dans la production artistique passée et présente. Une problématique qui sera également traitée dans une perspective à 360° dans Sexe & Colonies, ouvrage collectif richement illustré du Groupe de recherche Achac à paraître en septembre 2018…
|
|
France
Exposition
Imaginaires et représentations de l'Orient
|
|
Du 11 janvier au 2 avril 2018
Musée Eugène-Delacroix (Paris)
Le musée Eugène-Delacroix s’associe à Françoise Vergès, politologue, ainsi qu’à Lilian Thuram, président de la fondation Éducation contre le racisme, pour présenter un accrochage inédit de ses collections. Les deux commissaires d’exposition s’emparent des œuvres dédiées à l’Orient et à ses représentations pour les mettre en lien avec les enjeux de notre histoire contemporaine. Le parcours, ponctué des commentaires de Lilian Thuram, incite le visiteur à « s’interroger sur le regard qu’il porte sur la peinture et sur le regard que porte la peinture sur le monde ». Un projet singulier de monstration et de médiation qui proposera également dans les prochaines semaines des visites guidées en présence des deux commissaires.
|
|
|
|
|
|
|