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Préface de l'ouvrage
Histoire globale de la France coloniale
par Mohamed Mbougar Sarr
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L’ouvrage collectif Histoire globale de la France coloniale, sous la direction des trois historiens Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, et du politiste Dominic Thomas, paraîtra le 3 novembre 2022 aux Éditions Philippe Rey. Alors que l’année 2022 marque les 60 ans de la fin de la guerre d’Algérie, l’histoire coloniale est toujours au cœur des débats et cet ouvrage se présente comme un bilan de la recherche historique sur les 30 dernières années. L’ouvrage rassemble une centaine de textes d’experts français et internationaux, les contributions offrent au lecteur une vision à 360° des enjeux de la colonisation et de la mémoire coloniale, de l’effondrement du premier empire colonial français à la fin du siècle des Lumières, en passant par l’apogée de l’Empire colonial français au XXe siècle, l’émergence des contestations et les indépendances, jusqu’à la persistance des effets de la colonisation dans la société contemporaine.
La préface de l’ouvrage est signée par l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, que la France découvrait en novembre 2021 lorsque son ouvrage La plus secrète mémoire des hommes (Éditions Jimsaan/Philippe Rey) recevait le Prix Goncourt, faisant de lui le premier écrivain d’Afrique subsaharienne primé par le prestigieux prix littéraire français, un siècle après René Maran. Vous pouvez lire ci-après, de manière inédite, cette préface en tribune. À l’occasion de la parution de cet ouvrage, le Groupe de recherche Achac organise – en partenariat avec le Musée de l’Homme, avec le soutien de l’ANCT, de la Dilcrah, des éditeurs Philippe Rey, Le Cherche Midi et La Martinière – le colloque « Un nouveau regard sur le passé colonial. Histoire et imaginaire », le 3 novembre au Musée de l’Homme (Paris). Une trentaine de spécialistes appréhenderont et débattront de l’écriture de l’histoire coloniale, des imaginaires et des héritages, des enjeux de mémoire et des revendications et oppositions à la transmission de ce passé (le colloque est complet depuis une dizaine de jours, mais plusieurs autres rencontres sont programmées en 2023).
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France
Documentaire
Faire l'histoire
Les serres de la colonisation
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En replay jusqu'au 6 août 2026
Arte
Le documentaire « Faire l’histoire. Les serres de la colonisation » (2022) s’intéresse à une sphère méconnue de la colonisation du monde : celle des plantes. Elles ont été collectées, transportées, croisées, acclimatées, exploitées dans le but d’être mises au service de l’économie, de la science et du prestige des grandes puissances coloniales européennes. Le documentaire se penche sur l’institution au cœur de ce système : le jardin botanique, en prenant l’exemple de celui de Calcutta (Inde) dont les travailleurs indiens appelés coolies conservaient le bayan (figue qui développe des troncs à partir de racines adventives, permettant à l’arbre de grandir indéfiniment), devenu symbole de l’empire colonial britannique.
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France
Colloque
Cultures olympiques
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Mercredi 9 novembre 2022 de 9h30 à 18h
Bibliothèque L'Alcazar (Marseille)
La Ville de Marseille et la CASDEN Banque populaire, organisent le colloque « Cultures olympiques », le mercredi 9 novembre 2022 de 9h30 à 18h à la Bibliothèque L’Alcazar (58 cours Belsunce, Marseille). Le colloque s’inscrit dans le programme « Histoire, Sport & Citoyenneté » porté par la CASDEN à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et coordonné par le Groupe de recherche Achac. Il explorera les aspects culturels de l’olympisme – médias, littérature, cinéma, art, musée et patrimoine – au cours de quatre table rondes. Une trentaine d’intervenants seront présents dont Dominique Hervieu, directrice Culture Paris 2024, Benoît Payan, Maire de Marseille, Pascal Gentil, champion olympique de taekwondo, Renaud Dély, journaliste (Arte/France TV) et bien d’autres historiens, chercheurs, responsables sportifs ou d’institutions, mais aussi des journalistes, des écrivains, des réalisateurs, des producteurs, des conservateurs de musées ou des commissaires d’expositions. L’exposition Histoire, Sport & Citoyenneté, retraçant l’histoire des Jeux Olympiques d’été et des Jeux Paralympiques, sera présentée à cette occasion. L’entrée est libre dans la limite des places disponibles.
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France
Exposition
Black Indians de La Nouvelle Orléans
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Jusqu'au 15 janvier 2023
Musée du Quai Branly (Paris)
Réalisée avec le soutien du Louisiana State Museum, l’exposition met en lumière l’exceptionnelle créativité des Africains-Américains de Louisiane à travers les défilés des Black Indians. En marge des festivités de l’emblématique Mardi Gras, hérité de l’époque coloniale française, les défilés des Black Indians, avec leurs extraordinaires costumes et percussions, perdurent depuis plus de 150 ans. Ces parades ponctuées de chants d’une quarantaine de « tribus » célèbrent la mémoire des deux peuples opprimés, Amérindiens et descendants d’esclaves, autrefois exclus de Mardi Gras dans l’Amérique ségrégationniste. L’exposition, balisée par un parcours géographique et chronologique qui revient sur le temps de l’esclavage et de la colonisation, dévoile une culture singulière de résistance contre les assauts de la domination sociale et raciale, encore perceptible aujourd’hui.
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France
Exposition
Dé-cadrage colonial
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Du 7 novembre 2022 au 27 février 2023
Centre Pompidou (Paris)
Alors qu’en 1931 s’ouvre à Vincennes l’exposition coloniale internationale (un événement auquel le Groupe de recherche Achac vient de consacrer une grande exposition), les membres du groupe surréaliste dénoncent alors la politique impérialiste de la France et montent une contre-exposition : « Ne visitez pas l’exposition coloniale ». Au travers de la collection du Cabinet de la photographie et des documents de la bibliothèque Kandinsky, l’exposition « Décadrage colonial » explore les imaginaires visuels de l’époque, sources de tensions et d’ambivalences. En 1931, la scène photographique parisienne est en effet sujette à de nouveaux bouleversements : fascination pseudo-scientifique pour les cultures de « l’ailleurs », fétichisation et érotisation des corps noirs, ou encore participation à l’élaboration d’une nouvelle image de la nation.
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France
Article
Restitués par la France à l'Algérie, les restes humains aux origines qui font débat
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Publié le 28 octobre 2022
Le Monde
En juillet 2020, 24 crânes algériens du XIXe siècle sont remis par la France à l’Algérie. Alger pouvait alors rendre hommage à ses « premiers résistants », décapités à l’issue des combats face aux armées françaises. Cependant, une information livrée par le New York Times offre un autre regard sur cet événement. Seuls 6 crânes sur 24 auraient été clairement identifiés comme ceux de « résistants ». Cette découverte vient rouvrir une plaie que la France souhaitait refermer. La France a longtemps freiné la restitution de ces reliques humaines devant les pressions des pays réclamants. Parmi les milliers de reliques et de restes humains des collections françaises, des centaines proviennent d’anciennes colonies. Face à ce débat éthique, culturel et hautement politique, trois sénateurs d’horizons politiques différents ont déposé une proposition de loi pour faciliter ce type de restitution. Si elle a été votée en première instance au Sénat, elle n’a pas encore été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
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France
Livre
Noirs et blancs contre l'esclavage. Une alliance antiesclavagiste ambiguë aux États-Unis (1754-1830)
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Paru le 6 octobre 2022
Éditions Karthala
Marie-Jeanne Rossignol, professeure à Université Paris Cité et spécialiste de l’histoire des États-Unis aux XVIIIe et XIXe siècles et notamment du processus d’abolition de l’esclavage, vient de publier l’ouvrage Noirs et blancs contre l’esclavage. Une alliance antiesclavagiste ambiguë aux États-Unis (1754-1830) aux Éditions Karthala. L’abolition de l’esclavage aux États-Unis trouve son origine dès la période coloniale, avant de connaître un tournant en 1754 (guerre de Sept ans). À partir d’archives de figures militantes blanches et noires, l’auteure interroge et retrace leurs combats, jusqu’à leur rapprochement vers 1830, tout en mettant en perspectives les désaccords et modes de pensée au sein de la société.
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