Découverte, vous propose un article du livre en open source. L’objectif, ici, est de participer à une plus large diffusion des savoirs à destination de tous les publics. Les 45 contributions seront disponibles pendant toute l’année 2020.
Découvrez cette semaine l’article d’Isabelle Tracol-Huynh, historienne et chercheuse associée à l’Institut d’Asie orientale de Lyon. Intitulé Prostitution et péril vénérien au Tonkin conial, cet article analyse les dispositifs médicaux et politiques mis en place à la fin du XIXe siècle pour lutter contre les maladies vénériennes dans la région du Tonkin, au nord du Vietnam. L’auteure nous montre que ces dispositifs sont intimement liés à des considérations raciales et genrées car ils visent avant tout à préserver la suprématie de la « race française » et à protéger les troupes coloniales présentes sur le territoire.
Article ? «Prostitution et péril vénérien au Tonkin colonial » issu de la partie 3 Science, race et ségrégation de l’ouvrage Sexualités, identités & corps colonisés (p.293-301)*
© CNRS Éditions / Éditions la Découverte / Groupe de recherche Achac / Isabelle Tracol-Huynh (Sexualités, identités & corps colonisés, 2019)
Prostitution et péril vénérien au Tonkin colonial
Par Isabelle Tracol-Huynh
La fin du XIXe siècle constitue « l’âge d’or du péril vénérien » en Europe[1]. La question devient récurrente dans le discours médical et prend une acuité particulière au Tonkin, protectorat français correspondant au nord du Vietnam, présenté comme un milieu particulièrement hostile du fait du climat et du manque d’hygiène de la population vietnamienne. Dans le cadre d’une « politique de santé », les médecins produisent des discours sur les maladies vénériennes en insistant sur leur fréquence, leur gravité et leur caractère spécifique[2]. Ce discours, particulièrement anxiogène, s’articule autour de la protection de la santé publique et de l’avenir de la nation, ce qui transforme la question vénérienne en question politique. Dans le contexte colonial, la lutte contre ce péril fait aussi partie de la « mission civilisatrice » que se donnent les Français. Cette mission a un volet médical passant par la lutte contre les grandes épidémies et par l’apprentissage de l’hygiène.
Depuis l’ouvrage du docteur Alexandre Parent-Duchâtelet sur la prostitution parisienne, le lien entre hygiène urbaine et prostitution s’impose comme une évidence pour les médecins comme pour l’administration acquise aux idées hygiénistes[3]. Question médicale et politique, la lutte contre le péril vénérien est prise en charge par les autorités administratives et médicales sous la forme d’une réglementation de la prostitution. Il s’agit alors de définir les groupes sur lesquels doit s’effectuer la surveillance, qu’ils soient pensés comme vecteurs de contamination ou comme groupes à protéger.
Construction d’un discours anxiogène
L’analyse du discours médical sur les maladies vénériennes au Tonkin doit être médicale et coloniale car il reflète à la fois les connaissances médicales et les conceptions raciales de l’époque, les deux se combinant pour créer un climat angoissant. Ce discours s’appuie sur la description clinique des maladies vénériennes, qui identifie clairement leurs symptômes ainsi que les causes ou les modes de transmission, ce qui permet de mettre en avant leur gravité et leur extrême contagiosité. La psychose autour de la question du péril vénérien ne peut pas se comprendre si l’on oublie la fréquence de ces maladies, leurs nombreux symptômes et l’impossibilité de les soigner à l’époque. Néanmoins, si une partie du discours repose sur la science, et n’est d’ailleurs pas remise en cause par les connaissances médicales actuelles, d’autres sont moins scientifiques : en métropole, le discours médical sur la prostitution reflète « toutes les obsessions de la bourgeoisie du temps », notamment le danger de subversion par les classes populaires[4].
Dans les colonies, il reprend certains des arguments du discours colonial : les colonies sont présentées comme des milieux particulièrement nocifs et nécessitant l’intervention de la science européenne. En effet, viennent se greffer sur les symptômes généraux des spécificités qui seraient à la fois locales (le climat tropical) et coloniales (l’opposition entre Européens et Vietnamiens). Ces spécificités amènent certains médecins à évoquer l’existence d’une « syphilis exotique […] une évolution particulière tenant à la race, au climat, aux maladies endémiques, aux habitudes sociales, aux conditions d’existence, en un mot, à un certain nombre de facteurs propres au milieu colonial[5] ». Il y aurait donc deux sortes de maladies vénériennes au Tonkin : celles touchant les Européens, plus graves qu’en Europe, et celles touchant les Vietnamiens, fréquentes – car attribuées à une hygiène déficiente – mais finalement peu dangereuses.
Il faut d’ailleurs rappeler que, si les médecins coloniaux sont acquis à l’hygiénisme, le concept est encore récent en France. Parler du manque d’hygiène alimentaire, corporelle… des « indigènes » tend à faire oublier qu’en France aussi, l’insalubrité est encore la règle. Parmi les « facteurs propres au milieu colonial[6] » tonkinois, il faut aussi prendre en compte la méconnaissance de ces maladies de la part des Vietnamiens ainsi que leur relative indifférence. Ce discours n’est pas uniquement le fait des médecins français car le journaliste Vũ Trọng Phụng évoque la même chose dans son reportage sur la prostitution, Làm đĩ. L’héroïne, Huyền, épouse un Vietnamien de bonne famille qu’elle découvre atteint de syphilis. La réaction de son mari ne se fait pas attendre : « Je t’ai dit que ça n’était rien ! […] Les hommes comme moi sont très bien, tu devrais le savoir[7]. » Les symptômes et les traitements des maladies vénériennes sont fréquemment discutés dans la presse médicale vietnamienne, souvent à l’initiative des lecteurs, ce qui montre à la fois l’inquiétude suscitée par ces maladies et le fait qu’il est possible d’en parler relativement ouvertement[8].
La fréquence des maladies vénériennes dans la population vietnamienne fait du Tonkin un territoire particulièrement dangereux pour les Européens, et ce dès les débuts de la conquête. Véritable « nécropole d’outre-mer » des troupes européennes dans les années 1880, le Tonkin garde une réputation de milieu difficile dans les traités d’hygiène ou de pathologie exotique. Si leur description clinique, par les médecins coloniaux, apparaît comme rigoureusement exacte, celle des symptômes aggravés chez les Européens semble relever davantage d’une construction. Ainsi, dans son énumération des spécificités des manifestations de la syphilis chez les Européens au Tonkin par rapport à la France, le docteur Charbonnier ne cite pas ses sources, ne donne pas d’exemples précis et il confond même syphilis et blennorragie. Il reprend en fait les études des docteurs Coppin et Gaide qui ne justifiaient pas non plus leurs assertions[9]. Le discours médical sur les maladies vénériennes au Tonkin se nourrit en grande partie de lui-même, sans apport extérieur sous forme d’études cliniques par exemple. Il est répété sans être réellement examiné car, écrit par des médecins, il est forcément vrai. Il est donc difficile de dire s’il est ou non justifié car il est invérifiable.
Ce sentiment d’omniprésence des maladies vénériennes s’appuie, de surcroît, sur des statistiques alarmistes, largement diffusées, contribuant à créer un climat d’angoisse. Les médecins affectés aux contingents militaires notamment fournissent des statistiques classées en trois catégories : des taux bas inférieurs à 20 % ; des taux moyens autour des 30 % ; des taux élevés entre 30 et 60 %, localisés dans le temps car on ne les retrouve pas après la fin des années 1910. Une autre façon d’appréhender l’importance des maladies vénériennes dans la population militaire consiste à s’intéresser non au taux de contamination dans l’armée, mais à leur place dans la morbidité générale militaire. Là encore, les statistiques présentent une fourchette très large : en 1919, les vénériens représentent 80 % des malades de l’infirmerie de Đáp Cầu[10], mais les chiffres de l’ambulance militaire de Phủ Lạng Thương sont radicalement différents : 8 % en 1900, 19 % en 1904[11]. Si les taux élevés de contamination chez les militaires peuvent s’expliquer par une fréquentation assidue des prostituées, ils sont surtout le résultat de leur plus grande visibilité : à la différence des militaires, les civils ne se voient pas imposer une visite médicale obligatoire et ne sont pas obligés de se soigner. Les statistiques pour la population civile sont donc encore plus difficiles à effectuer et à interpréter. Les chiffres peuvent varier parfois du simple au double dans des articles rédigés par le même médecin pour la même période et la même région.
Ces disparités permettent de nuancer l’image d’endémie vénérienne véhiculée par les médecins. Elles permettent surtout de comprendre le mécanisme de construction du discours médical car certaines statistiques sont plus mobilisées que d’autres : sont davantage mises en avant celles qui permettent de créer une angoisse et de construire ainsi la thématique du « péril vénérien ». Les taux bas de contamination ne sont en effet que très peu relayés alors que les statistiques de la fourchette haute sont largement mobilisées, sans être pour autant réexaminées par ceux qui les utilisent. Le taux de 75 % de contamination du 9e régiment d’infanterie coloniale en 1914 est ainsi réutilisé à plusieurs reprises : il remonte jusqu’au Résident supérieur au Tonkin qui le retransmet au maire d’Hanoi ; il est repris par le docteur Joyeux dans sa conférence de 1932 ; il est diffusé dans la presse vietnamienne par Vũ Trọng Phụng et Thao Thao[12]. L’impression qui se dégage est donc, logiquement, celle d’un danger imminent.
Cette angoisse se retrouve largement dans la presse vietnamienne, preuve que ce discours anxiogène a largement dépassé le cercle médical colonial. En 1937, et ce pour la première fois, celle-ci est invitée à visiter le dispensaire municipal de Hanoi. Certains journalistes vont, à cette occasion, réaliser des reportages plus ou moins longs avec des points de vue variés. Si la maladie est un thème récurrent dans le reportage de Trọng Lang, elle a une résonance particulière dans celui de Thao Thao[13]. La « société des microbes » est d’ailleurs le titre d’une des parties de son reportage car, selon lui, « le peuple de Hanoi deviendra tout entier un peuple de malades[14] ». Une fois de plus, le discours médical fait figure de discours d’autorité et n’est pas discuté par ceux qui le reprennent, le diffusent et contribuent ainsi à renforcer l’angoisse créée par les maladies vénériennes. Ces maladies ne sont plus seulement une question médicale n’intéressant que les médecins, elles deviennent une question sociale. Dans cette nouvelle strate du discours, elles menacent la nation et non seulement les individus.
D’un fléau social à une question politique
En effet, la nation est menacée à un double niveau : sa défense est mise en péril car les soldats sont atteints ; son avenir est en jeu du fait qu’elles touchent l’ensemble de la population. L’armée est la première à s’emparer de la question en insistant sur les risques qu’elles font peser sur la sécurité du Tonkin et de la métropole du fait des indisponibilités fréquentes qu’elles causent. Leur impact sur la défense nationale doit aussi être pensé à une autre échelle, celle de la France et de son Empire. Les limites du territoire étudié ne doivent pas faire oublier que chaque colonie s’insère dans un contexte impérial plus large. Le Tonkin fait partie intégrante d’un système de défense englobant l’Indochine, mais aussi l’Empire et la métropole. Les troupes y vont et viennent, notamment pendant la Première Guerre mondiale. En 1916, le ministre de la Guerre alerte le général commandant supérieur quant au « grand nombre de soldats de l’Infanterie coloniale ou de la Légion étrangère qui, venant d’Indochine ou du Tonkin, présentent à leur débarquement des chancres syphilitiques[15] ». Le 8 février 1917, le général transmet la requête du ministre au gouverneur général de l’Indochine en insistant sur l’impossibilité d’envoyer les soldats au front dès leur arrivée en France[16]. Dans les années 1940, dans le contexte de la guerre d’Indochine, des tensions similaires se réactivent au Tonkin, ce qui y explique la persistance de ce discours à la différence de la métropole où la question a perdu de son acuité après 1918[17].
Au-delà du cas des militaires, les maladies vénériennes menacent la société et doivent être traitées à part. Depuis 1929, la syphilis fait partie des fléaux sociaux au même titre que la tuberculose, l’alcoolisme, le jeu et la prostitution[18]. Bien qu’elle ne soit pas la plus répandue des maladies vénériennes[19], elle diminue la valeur physique des individus qui en sont atteints et risque de provoquer la fin de la « race » car « la descendance du vénérien est condamnée et avec lui la race française, lentement mais inexorablement pourrie, atteinte dans la qualité et la quantité[20] ». Fortement influencé par l’eugénisme, le corps médical est en effet hanté par la menace de la dégénérescence. La syphilis pose ainsi un problème majeur aux médecins, pas tant à cause de la gravité réelle de ses nombreux symptômes, mais parce qu’elle est pensée comme héréditaire. Le thème de l’hérédosyphilis est particulièrement développé au Tonkin à partir de la fin des années 1920 et surtout dans les années 1930[21].
Définir les groupes cibles
Construit par les médecins, repris par les journalistes, ce discours anxiogène est également mobilisé par les autorités pour justifier la réglementation de la prostitution au nom de la protection de la santé publique. Un arrêté du gouverneur général de l’Indochine, datant de 1905, met d’ailleurs en place un conseil supérieur d’hygiène publique ainsi que des commissions provinciales et municipales d’hygiène. La surveillance de la prostitution en fait partie et apparaît dans les rapports sanitaires provinciaux dans la catégorie « hygiène publique »[22]. Les autorités municipales sont chargées d’instaurer des règlements sanitaires municipaux pour assurer l’hygiène urbaine. Sont alors réglementés les abattoirs, les déchets ou encore la prostitution[23]. On retrouve ici l’idée de Parent-Duchâtelet selon laquelle les prostituées « sont aussi inévitables, dans une agglomération d’hommes, que les égouts, la voierie et les dépôts d’immondices ; la conduite de l’autorité doit être la même à l’égard des uns qu’à l’égard des autres, son devoir est de les surveiller[24] ». Après 1905, l’hygiène municipale et la santé publique se conjuguent pour faire de la surveillance de la prostitution un des devoirs des autorités municipales. La gestion de la prostitution est un des champs de la santé publique et, inversement, la médicalisation de la prostitution est un des aspects de la réglementation de la prostitution, la visite médicale des prostituées étant le « pilier du système réglementariste[25] ».
Protéger la santé publique revient à identifier les modes de transmission des maladies pour pouvoir lutter efficacement contre elles. Dans le cas des maladies vénériennes, ils sont connus depuis longtemps. Le problème c’est que les autorités n’ont pas les moyens légaux d’intervenir dans ce qui relève de la vie privée des individus. Quand il énumère les groupes liés à la question vénérienne, le docteur Bernard Joyeux, directeur du Bureau d’hygiène de Hanoi, commence par les militaires, les prostituées, la population « indigène » et « la population civile européenne, que l’on ne peut évidemment songer à surveiller[26] ». La population civile « indigène » ne peut pas être surveillée non plus, pour des raisons pratiques et légales. Lorsqu’un homme dénonce une prostituée à la police des mœurs parce qu’elle lui a transmis une maladie, la police ne peut rien faire contre l’homme, seule la prostituée peut être appréhendée et conduite au dispensaire. Restent donc les prostituées, principales sources de contamination, et les militaires, principales « victimes ».
Dans les rapports sanitaires est souvent posée cette équivalence : quand la prostitution est minime, les maladies vénériennes le seraient aussi et la diminution de l’une est censée entraîner la diminution de l’autre[27]. Les taux de morbidité vénérienne chez les prostituées confirment la dangerosité de ce milieu : d’après le docteur Joyeux, plus de 90 % des prostituées de Hanoi sont contaminées ; toutes les prostituées de Hải Dương ont été hospitalisées deux fois en 1931[28]. Ces chiffres ne sont pas l’apanage des années 1930 : en 1899, les prostituées sont déjà décrites comme étant « presque toutes contaminées[29] ». Les journalistes vietnamiens en font aussi état : Thao Thao parle même d’une « armée blennorragique » quand il évoque les prostituées de Hanoi[30].
Les militaires constituent la seule partie de la clientèle prostitutionnelle accessible aux autorités. Ils sont le second groupe cible dans la mesure où ils sont soumis à la discipline militaire qui leur impose une visite sanitaire et l’obligation de se soigner depuis 1916. La réglementation de la prostitution est pensée dans le but de protéger les militaires avant toutes choses. Le rapport sanitaire de Hải Ninh insiste ainsi sur le fait que, dans une ville pourvue d’une population militaire importante, « une surveillance de la prostitution constitue un service sérieux », surtout si les militaires en question sont des Européens[31]. Les autorités se soucient en effet essentiellement de ceux-ci. En 1893, suite à une demande du général en chef des troupes de l’Indochine, le résident supérieur au Tonkin demande à tous les résidents d’exercer une surveillance plus étroite sur la prostitution et de lui transmettre des demandes au cas où la création d’un dispensaire serait nécessaire. Il précise que « cette mesure ne s’impose, bien entendu, que dans les villes où il existe de la troupe européenne[32] ». Le souci de préserver avant tout celle-ci se maintient tout au long de la période, et ce jusque dans les années 1930 qui voient pourtant un élargissement de la conception de la lutte. L’inspecteur général de l’Hygiène et de la Santé publique estime cependant qu’il faut envisager cette lutte « sur un plan plus général que celui abordé antérieurement et qui était surtout le souci très légitime de la protection des effectifs militaires ». Il se voit répondre par le maire de Hanoi, un civil pourtant, qu’il faut « protéger en premier lieu ceux, que pour des raisons nationales nous avons le devoir de protéger immédiatement – je veux parler des troupes françaises[33] ».
La propagande angoissante autour du « péril vénérien », danger contre la « race » et la nation, permet d’établir une réglementation de la prostitution coercitive : les prostituées devant être forcées à se soigner si elles ne le font pas d’elles-mêmes. Elle constitue aussi un enjeu de pouvoir majeur car elle participe d’une politique visant à assurer la bonne santé de la population, notamment européenne, d’une politique raciale dont le but est de maintenir la suprématie de la « race » française et d’une politique coloniale de maintien de l’ordre reposant sur la protection des troupes. La volonté d’assurer la santé publique a cependant pour conséquence de mettre en place une « double domination, masculine et coloniale » qui se lit clairement dans la réglementation elle-même[34] : l’intégralité du contrôle reposant sur les prostituées qui, femmes et « indigènes », sont particulièrement susceptibles d’être surveillées et enfermées.
* Retrouvez le sommaire de l’ouvrage ici
Pour citer cet article : Isabelle Tracol-Huynh « Prostitution et péril vénérien au Tonka colonial », in Gilles Boëtsch, Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sylvie Chalaye, Fanny Robles, T. Denean Sharpley-Whiting, Jean-François Staszak, Christelle Taraud, Dominic Thomas et Naïma Yahi, Sexualités, identités & corps colonisés, Paris, CNRS Éditions, 2019 : pp.293-301
Retrouvez l’ouvrage sur le site de CNRS Éditions ici
Le contexte de diffusion électronique ne retire rien à la conservation des droits intellectuels, les auteurs doivent être reconnus et correctement cité en tant qu’auteurs d’un document.
[1]. Alain Corbin, « Le péril vénérien au début du siècle, prophylaxie sanitaire et prophylaxie morale », in Recherches, no 29, 1977.
[2]. Michel Foucault, « La politique de santé au XVIIIe siècle », in Dits et écrits (1976‑1988), Paris, Gallimard, 2001 [1979].
[3]. Alexandre Parent-Duchâtelet, De la Prostitution dans la ville de Paris : considérée sous le rapport de l’hygiène publique, de la morale et de l’administration, Paris, Baillière, 1857 [1836].
[4]. Alain Corbin, Les filles de noce, misère sexuelle et prostitution aux XIXe et XXe siècles, Paris, Aubier, 1978.
[5]. Docteur Laurent-Joseph Gaide, Le Péril vénérien en Indochine, Hanoi, Imprimerie d’Extrême-Orient, 1930.
[6]. Docteur Laurent-Joseph Gaide, Le Péril vénérien en Indochine, Hanoi, Imprimerie d’Extrême-Orient, 1930.
[7]. Vũ Trọng Phụng, Làm đĩ [la prostitution], Haiphong, Nhà xuất bản Hải Phòng, 2001 [1936].
[8]. Laurence Monnais, Médicaments coloniaux, l’expérience vietnamienne (1905‑1940), Paris, les Indes savantes, 2014.
[9]. Docteur Henri Coppin, « La Prostitution, la police des mœurs et le dispensaire municipal à Hanoi », in BSMCI, juin 1925 ; Docteur Laurent-Joseph Gaide, Le Péril vénérien en Indochine, Hanoi, Imprimerie d’Extrême-Orient, 1930.
[10]. MH D638 2587, ANV1 ; Résidence supérieure du Tonkin, Nouveau Fonds [RSTNF] 04011, Archives nationales d’outre-mer [ANOM], Aix-en-Provence.
[11]. Docteur J. Legendre, « Le Péril vénérien au Tonkin », in Annales d’hygiène et de médecine coloniale, 1905.
[12]. MH D638 2587, ANV1 ; Docteur Bernard Joyeux, « Projet de lutte antivénérienne à Hanoi », in BSMCI, décembre 1934 ; Vũ Trọng Phụng, Làm đĩ [la prostitution], Haiphong, Nhà xuất bản Hải Phòng, 2001 [1936] ; Thao Thao, « Gái Lục-sì », in Việt Báo, 26 février 1937.
[13]. Trọng Lang, « Hà Nội Lầm Than » [Hanoi misérable], in Phóng Sự Việt Nam 1932‑1945, Hanoi, Nhá xuất bản văn học, 2000 [1938].
[14]. Thao Thao, « Gái Lục-sì » [Les filles du dispensaire], in Việt Báo, 26 février 1937.
[15]. MH D638 2587, ANV1.
[16]. RSTNF 03856, ANOM.
[17]. Alain Corbin, « Le péril vénérien au début du siècle, prophylaxie sanitaire et prophylaxie morale », in Recherches, no 29, 1977.
[18]. RSTNF 03890, ANOM.
[19]. Docteur Bernard Joyeux, « Projet de lutte antivénérienne à Hanoi », in BSMCI, décembre 1934.
[20]. Jean-Yves Le Naour, « Sur le Front intérieur du péril vénérien (1914‑1918) », in Annales de démographie historique, vol. 103, no 1, 2002.
[21]. Docteur Bernard Joyeux, « Projet de lutte antivénérienne à Hanoi », in BSMCI, décembre 1934.
[22]. RSTNF 04019, ANOM et les autres dossiers numérotés en 4000.
[23]. RST D638 71059, ANV1.
[24]. Alexandre Parent-Duchâtelet, De la Prostitution dans la ville de Paris : considérée sous le rapport de l’hygiène publique, de la morale et de l’administration, Paris, Baillière, 1857 [1836].
[25]. Guernut 24Bd, ANOM.
[26]. Docteur Bernard Joyeux, « Projet de lutte antivénérienne à Hanoi », in BSMCI, décembre 1934.
[27]. RSTNF 04007 et 04014, ANOM.
[28]. Docteur Bernard Joyeux, « Le Péril vénérien et la prostitution à Hanoi », in BSMCI, juin 1930 ; IGHSP S03 9, ANV1.
[29]. RST D638 1988, ANV1.
[30]. Việt Sinh, « Hà Nội Ban Đêm » [Hanoi la nuit], in Phóng Sự Việt Nam, 1932‑1945, Hanoi, Nhà xuất bản văn học, 2000 [1933] ; Thao Thao, « Gái Lục-sì »[Les filles du dispensaire], in Việt Báo, 26 février 1937.
[31]. RSTNF 04003, ANOM.
[32]. RST S2 74533, ANV1.
[33]. MH D638 2593, ANV1.
[34]. Christelle Taraud, La prostitution coloniale, Algérie, Tunisie, Maroc (1830‑1962), Paris, Payot, 2009 [2003].